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Album n°45 (Le Dépôt en réalisation)
Work in progress   - H0e/H0n3 scale (1/87) 9 mm gauge freelanced model railroad

À l’origine, c’était un tout petit îlot destiné à recevoir des ça-peut-servir : des plaques de concrete issues de découpures, des chutes de tubes et de tuyaux, du matériel roulant qui ne roule plus mais sait-on jamais… Un tri sommaire était fait des objets apportés par des wagons portés par des glisseurs. L’îlot le Dépôt s’est considérablement agrandi au gré des créations et des ambitions successives du Directeur-en-Chef. Cette installation primordiale a été conservée dans son jus, le personnel a été recyclé, sauf un ouvrier-témoin, debout au pied de la grue verte.

ReFeRe : le Dépôt
ReFeRe : le Dépôt
Ciel bleu d'avant la pollution, grue verte rutilante, et le premier tas.
C'était en 2005. Alcatraz, alias l'Oasis ou le Double-Huit, n'était pas encore opérationnel.
Deux ans plus tard... le ciel est bouché, le stroma ondule.
Un glisseur apporte un convoi de découpures ; il va se garer sous le pont et la grue verte les déposera au niveau de l'atelier de tri.
Celui-ci sera conservé à titre de témoin historique, alors que le tas à droite, soit-disant bouleversé par des empilistes chineurs, sera démantelé.


Suit, le long de la voie prolongée, tout un tas de superstructures d’allure industrielle dépassant de tout un tas de tas. On reconnaît des transporteurs à bande, des convoyeurs, des tuyaux, des conduites, des grues vertes, des voies de chemin de fer à l’écartement réglementaire, des amoncellements de planches, de plaques, de madriers, de lames, de douves (peut-être)… mêlés de tubes, de bidons, de caisses de wagons ratées… (compléter la liste). Les tailles, les formes, les couleurs… sont on ne peut plus disparates. Ces amoncèlements bordéliques témoignent non pas de l’échec (mauvaises langues !) mais de l’état intermédiaire des travaux visant à trier automatiquement les objets présents, de façon à mettre de l’ordre dans ce fourbi. Ça a « rbeuillé » et ça a « rouanné », ça se voit dans le paysage.

ReFeRe : le Dépôt
ReFeRe : le Dépôt
Derrière un imosant tas contenu par un grillage, un système d'escaliers et de passerelles permet aux Admirateurs (voir ci-dessous) d'admirer.
Des mouvements tectoniques ont fait basculer un pallier du GR, mais il tient bon.
Que comprendre de ce fatras d'engins et d'installations ? Qu'ils ont eu leur justification dans le programme de recherche sur le tri des plaques.

Dès à présent il faut noter deux choses concernant l’élément humain, part essentielle de l’écosystème ReFeRe et que le Directeur-en-Chef a spécialement à l’œil. Première chose, cette « usine » fonctionne sous les ordres d’un logiciel puissant et sans aucun ouvrier sur place (ce qui soulage du problème de leur surveillance, si prégnant ailleurs). Seconde chose : des personnages habillés de blanc ou survêtus de tenues blanches, avec charlotte et bottes (bleues), sont partout et semblent suivre, tous les uns derrière les autres, un chemin escarpé – c’est effectivement un GR aménagé qui offre des vues exclusives sur la plupart des sites. Ces randonneurs sont les Admirateurs, admis à admirer intensément les ça-peut-servir, les traitements qu’ils reçoivent et l’œuvre du Directeur-en-Chef.

ReFeRe : le Dépôt
ReFeRe : le Dépôt
Les Admirateurs sont gâtés : des rembardes sont installées le long du GR, dans les endroits les plus vertigineux (en principe).
Un Admirateur assis, terrassé par la vue si admirable.


Plus loin, au-delà d’un isthme, encore une usine (mais plus « carrée »), des tas (plus petits et mieux différentiés), des voies (plus droites) et des grues vertes (diverses). Et partout des Admirateurs (même tenue obligatoire) tellement admiratifs qu’ils sont là aussi comme scotchés sur place.
Ici, on applique la solution géniale trouvée par le Directeur-en-Chef. Les ça-peut-servir (de taille raisonnable), déchargés des wagons, sont numérisés sous toutes leurs coutures, pesés, reniflés. Chacun fait l’objet d’un fichier de données qui sera stocké dans le « cloud » (quand le débit Internet en vigueur à Sauvigny le permettra). L’ensemble sera consultable et si un objet est reconnu comme intéressant (comme un ça-va-me-servir), il sera recréé par une imprimante 3D. Magistral !

ReFeRe : le Dépôt
ReFeRe : le Dépôt
Dans ce bâtiment, les plaques moyennes sont numérisées puis réduites en plaquettes.
On voit un convoyeur à bande qui éléve les plaques reçues en bas jusqu'au scanner. Les autres élément défient l'interprétation.

Les objets numérisés sont, une fois retransportés, réduits en plaquettes qui seront hachées en particules qui seront moulues en microparticules. À l’étape suivante, on aboutira à des nanoparticules dont on se débarrassera proprement et discrètement en les envoyant dans les nuages.

ReFeRe : le Dépôt
ReFeRe : le Dépôt
Ce silo à plaquettes est plein à ras bord.
Les trémies et les grues vertes prétendent travailler proprement...

Deux sites remarquables (où les Admirateurs s’agglutinent) : la Galerie qui expose des spécimens de plaques et de plaquettes et la ZAD (zone à dégueulasser).

ReFeRe : le Dépôt
ReFeRe : le Dépôt
Exposition permanente de spécimens choisis de plaques et de plaquettes. Avec aussi des tuyaux et des tubes remarquables.
Comme toutes les ZAD, c'est esthétiquement horrible.



Texte repris de la fiche de présentation à disposition des visiteurs du MMI (juin 2015)

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